Des nouvelles du monde de la méthanisation

La Région Île de France finance un effaroucheur à ultrasons pour effrayer, déranger et repousser les mammifères et oiseaux susceptibles d’être devant la machine agricole lors de la récolte de la CIVE !

Selon CNVM (voir CR n°46 de la Commission d’enquête parlementaire), il y a deux raisons aux dérives de la méthanisation que nous voyons partout en France.

C'est moche, ça pue, ça pollue, ça pète parfois à la figure. Mais ce n'est pas grave ! La méthanisation, c'est magique ! On prend du fumier, de la fiente, des déchets végétaux, on ajoute de l'orge, de l'avoine ou encore du maïs, on laisse fermenter le tout pendant vingt-huit jours, sans oxygène, dans des grosses cuves en béton. Abracadabra, ça devient du biogaz, un mélange de méthane et de gaz carbonique.

Les unités de déshydratation sont soumises à une explosion des coûts de l’énergie. Celles qui le peuvent se tournent vers la biomasse. Pour sortir de cette impasse, les sucreries pourraient privilégier la pulpe surpressée pour s’affranchir des prix du gaz et surfer sur l’envolée des prix de l’alimentation animale et la forte demande des méthaniseurs.

Dans un communiqué daté du vendredi 20 mai, le préfet de Haute-Saône, Michel Vilbois, annonce avoir refusé la demande d’enregistrement du projet de méthaniseur déposé par la société Naturalgie. Les raisons: "Une forte opposition au projet a été manifestée par de nombreux acteurs lors de la consultation du public et des conseils municipaux : 78 % des avis des conseils municipaux, 86 % des observations des élus communaux, 96 % des observations de particuliers et 96 % des observations du monde agricole."

Élevage, déshydratation ou méthanisation… Le secteur de la pulpe est en pleine mutation. Les choix individuels et collectifs qui seront pris détermineront la capacité à maximiser la valorisation de la pulpe dont la compensation dépasse déjà les 10 % du chiffre d’affaires betteravier. L’ARTB vient de publier quelques éléments de réflexion pour prendre les bonnes décisions.

Le collectif Demain le Vexin a manifesté ce lundi soir devant le siège du parc naturel régional (PNR), dans le Val-d’Oise. Le président du parc a promis de mettre en place un meilleur encadrement des projets de méthanisation.

Ce lundi, débute une consultation publique concernant l’épandage lié à la future unité de méthanisation du Perchay. Mais dans de nombreuses communes du Vexin, on demande davantage d’études et de garanties.

Dans une tribune, la Capseb (Convergence pour une agriculture paysanne sociale et écologique en Bretagne) réclame un moratoire sur la méthanisation.

Le projet de construction d’une unité de production de méthane au Perchay est soumis à la consultation du public du lundi 16 mai au mardi 14 juin 2022 inclus. La consultation est ouverte au Perchay et dans les 21 communes situées dans un rayon d’un kilomètre autour de l’installation et/ou concernées par le plan d’épandage. De son côté, le collectif « Demain le Vexin » continue d’engager des actions d’informations et d’alertes pour obtenir l’arrêt du projet ainsi qu’un moratoire pour les projets en cours et à venir.