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Le rapport du Giec ouvre aussi la chasse au méthane


Sixième rapport d'évaluation du GIEC:  changement climatique 2022


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 — 26 octobre 2022


Le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre à contribuer au dérèglement climatique. Dans son nouveau rapport publié ce lundi 9 août, le Giec consacre un chapitre spécial au méthane. Ce gaz persiste moins longtemps dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone mais a un pouvoir de réchauffement 28 fois supérieur.

Le CO2 n’est pas le seul gaz à effet de serre à pourrir l’atmosphère. Dans sa nouvelle évaluation publiée ce lundi 9 août, le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) consacre un chapitre spécial au méthane (CH4).

Ce gaz persiste moins longtemps dans l’atmosphère que le dioxyde de carbone, mais il a « un pouvoir de réchauffement 28 fois supérieur », soulignent les experts. Or sa concentration augmente très rapidement. Trop pour le Giec, qui la juge « bien supérieure aux limites » définies en 2013 dans son cinquième rapport. Le méthane représente désormais un quart des émissions de gaz à effet de serre.

Agriculture, énergies fossiles et déchets

Les émissions humaines de méthane proviennent de trois grands secteurs : 40 % de l’agriculture, 35 % des énergies fossiles (gaz de schiste, extraction de pétrole…) et 20 % des déchets. Côté agricole, c’est la production animale qui rejette l’essentiel du méthane. Inquiétant, tant l’appétit mondial de viande enfle…

« Réduire de 45 % les émissions de méthane d’ici à 2040 permettrait d’éviter 0,3 °C supplémentaire. Et améliorerait rapidement la qualité de l’air », indique Sophie Szopa, spécialiste de la chimie de l’atmosphère à l’université Paris-Saclay et co-autrice de ce point spécial.

Diminuer les cheptels, les nourrir avec des algues ?

Lequel propose aussi des solutions pour traquer la moindre émanation. Diminuer le cheptel des bovins, le plus émetteur, permettrait de limiter les dégâts. C’est ce que l’Éthiopie, premier éleveur de bœufs d’Afrique avec 35 millions de têtes, a prévu de faire d’ici à 2030.

Il faudrait aussi changer leur nourriture. Des chercheurs californiens ont déjà montré qu’il est possible de réduire de 50 % les émissions de méthane des vaches laitières, en incluant des algues dans leur alimentation.

Passer aux énergies propres et traquer les fuites

Dans le secteur de l’énergie, il devient urgent de passer aux énergies propres et de chasser les moindres émanations de gaz. Aux États-Unis, l’industrie pétrolière et gazière rejette chaque année 16 millions de tonnes métriques de méthane dans l’atmosphère, selon une étude de l’Environmental Defence Fund (EDF). En Russie, le gouvernement a commencé la chasse au méthane, en améliorant la gestion des déchets et l’efficacité de ses infrastructures gazières, connues pour ses fuites.

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