Anciennement AFGNV, France Mobilité Biogaz exprime son inquiétude vis-à-vis de l'accord politique sur les émissions de CO2 des véhicules lourds conclu le 18 janvier dernier entre le Parlement et le Conseil européen. En amont du vote définitif du Parlement, attendu le 22 avril prochain, l’association appelle à ne pas exclure le bioGNV.
Une électrification à marche forcée… en ne tenant compte que les émissions à l’échappement pour le futur règlement CO2 des poids lourds, l’Europe tourne le dos à une approche ACV qui permettrait pourtant de mieux considérer d’autres carburants verts, dont le bioGNV.
« Nous insistons sur l’importance d’introduire un facteur de correction du carbone (FCC) pour permettre au BioGNV de jouer son rôle aux côtés de l’électricité et de l’hydrogène » insiste France Mobilité Biogaz dans un communiqué publié ce mardi 20 février.
« Notre filière est résolument engagée dans l’accélération de la décarbonation. En ayant fait le choix de nous tourner vers le 100 % BioGNV d'ici moins de 10 ans, nous contribuons à la décarbonation des transports par une transition à la fois durable et économiquement viable. Le BioGNV est une technologie mature et adaptée aux besoins opérationnels des acteurs du transport : encourager de nouvelles filières ne doit pas compromettre le développement des solutions existantes » a expliqué Erwan Cotard, président de France Mobilité Biogaz.
Deux études à venir
S’il semble n’y avoir que peu de chance que le texte soit modifié d’ici à son adoption par le Parlement, le 22 avril prochain, France Mobilité Biogaz entend contribuer à deux études à venir. Lancées en 2025 par la Commission européenne, celles-ci pourraient orienter la révision du texte, attendue dès 2027.
La première consiste à mettre en place un cadre cohérent d'incitations pour le biogaz, les biocarburants liquides avancés et les carburants renouvelables d'origine non biologique, tandis que la seconde vise à mesurer l’intérêt lié à l’homologation de véhicules fonctionnant avec des carburants neutres en CO2.