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Coup d'arrêt pour les porteurs du projet de méthaniseur à La Roche Clermault près de Chinon Indre-et-Loire


| ICI par France Bleu | News


Le tribunal administratif d'Orléans vient de débouter un agriculteur et G.R.D.F qui voulaient imposer au maire de La Roche Clermault la localisation d'un méthaniseur, une installation qui transforme en biogaz les déchets végétaux et les déjections animales.

Pour le maire, Jérome Field, c'est clairement la victoire du pot de terre contre le pot de fer, après cinq ans de lutte. Le tribunal administraif d'Orléans donne raison au maire de cette petite commune de 517 habitants. Il n'a aucune obligation de signer les autorisations de travaux réclamées par les porteurs de projet, un agriculteur et G.R.D.F.

"L'implantation désirée par le porteur de projet n'est pas du tout adéquate, au milieu d'un hameau et d'habitations" - Le maire de La Roche Clermault

Le tribunal considère que la mairie est dans son droit** quand elle s'oppose au passage d'une canalisation de gaz, puisque ça fait partie de ses compétences. La municipalité a aussi le droit de prendre l'arrêté de circulation qu'elle veut.
Le maire de La Roche Clermault souligne toutefois qu'il n'est pas du tout opposé au principe de la méthanisation. "Je n'ai jamais dit que j'étais contre la méthanisation", précise Jérome Field "au contraire, j'ai plutôt une appétence pour les énergies renouvelables et je veux créer un pôle d'excellence des énergies renouvelables sur ma commune. Mais l'implantation désirée par le porteur de projet n'est pas du tout adéquate, au milieu d'un hameau et d'habitations".
Ce que propose Jérome Field, c'est que ce méthaniseur soit déplacé sur le parc d'activité du marais, bien plus accessible pour les tracteurs et les camions. "C'est incompréhensible que personne ne se saisisse de cette opportunité" estime le maire.
Contacté par France Bleu Touraine, G.R.D.F dit être "surpris" et ne pas savoir si l'entreprise gazière fera appel de la décision de justice. Le maire de Chinon,  Jean-Luc Dupont, qui est aussi président du Syndicat Intercommunal d'Energie assure quant à lui que ça ne remet pas en cause le projet puisque l'agriculteur a toujours pour lui un permis de construire. Même s'il ne peut plus injecter le biométhane dans le réseau de gaz via une canalisation, il lui reste toujours, théoriquement,  la possibilté de liquéfier le biogaz et de le transporter par camion. Le projet de méthaniseur n'est donc pas encore complétement enterré

Le Vrai du Faux