Alors qu'une nouvelle fuite s'est produite au niveau du méthaniseur de La Ferté-Gaucher, le problème devrait rapidement être réglé par les gestionnaires du site.
« J’étais avec deux agents municipaux en train de chercher des regards sur le chemin, et nous avons vu du purin dans le fossé. » C’est une situation qui a malheureusement déjà été constatée à plusieurs reprises sur le chemin faisant office de frontière entre les villes de Seine-et-Marne, La Ferté-Gaucher et Jouy-sur-Morin. En 2024, plusieurs fuites en provenance du méthaniseur avaient en effet été signalées par des riverains agacés. La municipalité de La Ferté-Gaucher avait également porté plainte contre le gestionnaire du site forçant ce dernier à réaliser des travaux afin d’empêcher que pareille situation ne se reproduise.
Un problème sur une vanne
Pour autant, ce mardi 25 novembre 2025, aux alentours de 15h, Léon, habitant de Laval-en-Bas, un hameau de Jouy-sur-Morin, a de nouveau pu constater la présence de cette substance noire malodorante dans le fossé. « Hier, toute la cour du site était couverte de purin. Ça s’est écoulé dans le fossé et ensuite ça va dans le Grand Morin », peste-t-il. Rapidement mis au courant de la situation, Michel Jozon, maire de La Ferté-Gaucher, regrette ces nouveaux incidents et pointe en particulier la récurrence de ces derniers. « Je n’entends pas autant parler des méthaniseurs installés ailleurs. Là, il y a de vraies problématiques environnementales. »
Et alors qu’aucune fuite n’avait encore été constatée au cours de cette année, celle-ci proviendrait cette fois d’un souci au niveau d’une vanne installée l’année dernière. C’est en tout cas le verdict qui a été donné ce mercredi après le passage sur site de deux agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de policiers municipaux. « En accord avec la DRIEAT*, une vanne a été mise en place pour fermer la sortie du bassin d’infiltration fin 2024. […] Le responsable de site a constaté un défaut d’étanchéité sur la vanne, et un suintement en provenance du bassin d’infiltration », précise Pierre-Edouard Guillier, président de SAS 77320 Biogaz, en charge du méthaniseur, tout en expliquant le contenu dans cette substance noire. « Il s’agit d’eaux pluviales chargées en matières organiques, du maïs et de l’orge. Le rejet d’eaux pluviales en milieu naturel est autorisé par l’ICPE** jusqu’à un certain seuil de concentration de matières organiques. Les nôtres sont un peu trop chargées donc on a arrêté ces écoulements. »
Moins important que celui de l’an passé, cet incident a rapidement été pris en main par la société. « Une nouvelle étanchéité de la vanne va être réalisée ce vendredi et le fossé sera curé dans la foulée », annonçait le mercredi 25 novembre le président alors que des tensions au sujet du site et notamment autour des chemins le desservant sont encore à l’ordre du jour. « Je présente mes excuses aux riverains pour les nuisances olfactives occasionnées », conclut-il.