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D'ici à 2050, le gaz renouvelable pourrait couvrir l'essentiel des besoins français


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L’Association française du gaz (AFG) vient de présenter sa vision sur le potentiel de production de gaz renouvelable à horizon 2050. Conclusion : les solutions technologiques dédiées à la production de gaz renouvelable sont matures ou en cours de développement avec un fort potentiel. Elles devraient permettre de satisfaire une part essentielle des besoins français d'ici à 2050.

 Gaz — Mobilité  le 27 avril 2022 par Jean-Luc Poncin


En 2020, la consommation de gaz naturel en France était de 494 TWh. Compte tenu des divers modes de fabrication possibles, l’AFG évalue la capacité française de production de biométhane à 335 TWh à l'horizon 2050. De quoi couvrir 70 % de la demande par rapport à 2020 et, au vu de la dynamique inéluctable de réduction des consommations, probablement la quasi-totalité des besoins.

Outre le rôle primordial du gaz renouvelable dans la réduction des émissions de GES, et dans l’indépendance énergétique de la France (le contexte international rappelle douloureusement ce point), celui-ci offre une multitude d’avantages :  une production en continu, une facilité de stockage, des installations existantes, un réseau de transport et de distribution disponible, la contribution à la gestion des déchets…,

C’est ce qui, depuis de nombreuses années, a amené la filière gazière, et notamment GRDF et GRTGaz, à multiplier le développement de nouvelles installations et les recherches autour de nouvelles technologies. À ce jour, cinq filières de production sont identifiées.
 
La méthanisation est de loin la plus connue. Permettant la production de méthane par fermentation, elle a bénéficié d’un développement fulgurant ces dernières années. « La méthanisation a été deux fois plus vite que prévu, nous avons 383 méthaniseurs opérationnels et 1000 autres sont en projet » souligne Frédéric Martin, Directeur général adjoint chez GRDF. À elle seule, cette technique pourrait fournir 45 % du besoin en 2050.
 
Les quatre autres modes de production, moins matures et pour certains encore en phase expérimentale, offrent néanmoins des perspectives tout aussi intéressantes. Posant notamment le problème de l’accaparement agricole pour la production de matières susceptibles d’alimenter les méthaniseurs, la méthanisation ne pourra seule répondre aux besoins. Pyrogazéification (méthane par traitement de déchets carbonés), gazéification hydrothermale (méthane par traitement aqueux à haute température), méthanation (méthane issu du CO2 et de l'hydrogène) ou utilisation des gaz fossiles couplés à la capture et stockage de carbone... toutes ces techniques complémentaires devraient permettre à la France de viser la quasi-autonomie gazière d'ici à 2050.
 
« Les gaz renouvelables et bas carbone vont permettent d’assurer l’autonomie énergétique du pays et sa compétitivité. Nous souhaitons que ces nouveaux gaz soient complémentaires aux autres énergies pour tirer le meilleur parti de chacune d’entre elles » a déclaré Jean-Marc Leroy, Président de l’Association française du gaz. 

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