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| L'Observateur | Accidents

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Après un épisode similaire en septembre, une odeur nauséabonde s’est de nouveau échappée de l’usine. La préfecture donne 3 mois à l’usine pour se mettre aux normes.

Elle est de nouveau au centre de l’attention. L’usine de méthanisation a encore une fois été pointée du doigt par la mairie de Monchecourt et des habitants. Fin novembre, une forte odeur nauséabonde, provenant de l’usine de production de gaz à partir de déchets organiques, a alerté les riverains en se propageant à plus d’un kilomètre à la ronde. 

Odeurs intolérables

“Biostrevent Énergie est à nouveau en dysfonctionnement et rejette des odeurs anormales et intolérables”, indiquait la municipalité qui a adressé un courrier à la sous-préfecture en évoquant des odeurs de soufre ainsi que la plainte des habitants de la Cité Saint Robert en mairie comme sur les réseaux sociaux. Joint par téléphone, Stéphane Brabant, l’un des gérants de Biostrevent Énergie, a indiqué qu’il ne souhaitait pas communiquer sur le sujet après avoir nié l’existence d’odeurs nauséabondes.

Émanations incontrôlées

Pourtant, les informations partagées par la municipalité sont sans équivoque. “Les informations de Biostrevent Énergie nous confirment que les problèmes d’intrants ont une répercussion directe sur les émanations incontrôlées, et ce malgré les équipements supplémentaires mis en place. D’autres mesures sont en cours, mais sans garantie sur la tranquillité publique. D’où notre inquiétude et celle de la population“, indique la municipalité de Monchecourt. La commune a également publié un extrait du constat qui aurait été dressé par Biostrevent. L’entreprise aurait ainsi, au terme de mois de recherches sur son process, trouvé l’origine du problème qui remonte à plusieurs mois en arrière, à savoir un “concentré de riz” anormalement chargé en sulfates, plus de 100 fois la valeur tolérée.

Mise en demeure

Une visite menée le 28 septembre par les inspecteurs de l’environnement a dévoilé que la teneur en sulfure d’hydrogène du biogaz (gaz à l’odeur nauséabonde d’œuf pourri) était anormalement élevée dans certains digesteurs (sortes de cuves) et que le plan de maintenance préventive des installations établi n’était pas mis en œuvre de façon exhaustive, ce qui peut conduire à des nuisances odorantes et à des accidents. La préfecture a donc publié le 23 novembre, un arrêté mettant en demeure la société Biostrevent Énergie dans le but qu’elle se mette aux normes dans un délai de 3 mois sous peine de sanctions. 

 

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