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Comment éviter le trou d’air annoncé dans le gaz renouvelable

A l’occasion de la publication du panorama 2023 des gaz renouvelables, le Syndicat des énergies renouvelables a présenté ses pistes pour préserver la bonne dynamique de la filière. Cette dernière affirme pouvoir produire 60 TWh de méthane renouvelable en 2030.

Comment éviter le trou d’air annoncé dans le gaz renouvelable

Pour débloquer les projets liés aux certificats de production de gaz renouvelable et aux contrats longs terme de fourniture de bioGNV, la filière voudrait un fonds contentieux comme pour l'électricité.
Tout allait presque trop bien dans la filière biométhane. En 2022, 149 nouvelles installations de méthanisation ont été mises en service, ce qui porte leur nombre total à 514, avec un potentiel d’injection de biométhane dans le réseau de 9 TWh/an. Les sites raccordés ont produit 7 TWh de gaz renouvelable, soit 1,6% de la consommation (430 TWh), mais davantage que l’objectif de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), fixé à 6 TWh en 2023. Dans les cartons, quelque 660 projets pouvant injecter 16 TWh de plus sont en chantier, à différents stades de maturité. De quoi amener les différents acteurs du secteur à promettre que le gaz renouvelable pourra largement remplacer le gaz fossile russe en 2030. En Europe, il suffirait d’investir « 150 milliards d’euros d’ici à 2050 pour devenir autonome en gaz, dont 140 pour les installations de production et 10 milliards pour les réseaux », assure Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF.

Grâce au développement de trois nouvelles technologies (pyrogazéification, gazéification hydrothermale et méthanation), la filière affirme pouvoir produire 60 TWh de méthane renouvelable en 2030, puis 350 TWh à l'horizon 2050. « Si on continuait sur cette dynamique, on arriverait en 2030 à une production représentant 20% de la consommation française, soit l’équivalent des importations de gaz russe », souligne Jules Nyssen, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Déjà « trois projets de pyrogazéification (dont un porté par Engie et CMA-CGM, ndlr) et trois de méthanisation sont inscrits au registre pour être raccordés au réseau », se félicite Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz.

 

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