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Pays de Morlaix : la pollution à l’ammoniac du Tromorgan est d’origine agricole

 Le Télégramme —  le 31 juillet 2022


La pollution à l’ammoniac du Tromorgan, un affluent du Jarlot, est d’origine agricole, confirme la préfecture du Finistère dans un communiqué. L’origine de cette pollution, qui a entraîné une « mortalité piscicole importante », a été détectée dans deux endroits différents.

D’abord à Plouigneau, le vendredi midi, dans une station de traitement de lisier d’un élevage porcin. « Cette pollution a été causée par une fuite sur une canalisation d’épandage de lisier traité issu d’une station de traitement de lisier d’un élevage porcin », indiquent les autorités. L’exploitant a été prévenu et a « aussitôt » fermé les vannes de la canalisation concernée. Le lendemain, une deuxième fuite de lisier venant d’un élevage bovin a été repérée à Plougonven.

« Les services de l’office français pour la biodiversité (OFB) ainsi que la gendarmerie se sont immédiatement rendus sur place pour constater la pollution et procéder à divers prélèvements », précise la préfecture. « L’OFB a notamment demandé au propriétaire de l’élevage bovin de faire un talus pour limiter les écoulements vers la zone humide. »

Un retour à la normale ce dimanche

Cette pollution a interrompu « la filière de traitement de l’eau brute, samedi de 14 h à 19 h » de l’usine du Pillion [situé sur les rives du Jarlot, NDLR], une structure indispensable en ces temps de sécheresse à la distribution d’eau potable. « Une bascule a été opérée sur les réserves d’eau de l’usine pour continuer d’alimenter le réseau de distribution d’eau potable au robinet pour la population du territoire de Morlaix communauté. »

Le pompage a pu recommencer dans la soirée, après que les analyses ont montré que la teneur en ammoniac était en dessous des limites tolérées. Un retour à la normale est prévu ce dimanche. Par précaution, l’eau reste néanmoins sous surveillance.

Lundi 1er août, des inspecteurs du service environnement de la direction départementale de protection des populations (DDPP) sont attendus sur place pour vérifier la conformité des installations de gestion des effluents dans les deux exploitations. Une procédure pénale a été confiée conjointement par le parquet à la gendarmerie et à l’Office français de la biodiversité (OFB).

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