Une erreur humaine à l'origine de l'accident du méthaniseur près de Reims

Un mois après, on en sait plus sur les circonstances qui ont provoqué l'accident du méthaniseur de Bourgogne-Fresne (Marne). Selon le groupement d'agriculteurs qui gèrent la structure, une mauvaise manipulation a causé un arrachement de la poche de digestat.
Les circonstances de l'accident du méthaniseur survenu à Bourgogne-Fresne (Marne), au nord de Reims, se précisent. Methabaz, la société qui exploite depuis quelques années cette unité de fabrication de gaz, détaille les raisons de cet accident, le plus important jamais survenu sur un méthaniseur. "Le chauffeur a avancé alors que le tuyau était encore accroché", détaille Mathieu Robert, le dirigeant du site agricole, face à la caméra de France 3 Champagne-Ardenne.
Le 17 février 2025, le chauffeur d'un tracteur qui devait pomper du digestat dans sa cuve a oublié de débrancher le tuyau reliant le tracteur à la poche de stockage. Lors d'une manœuvre avec son engin, toujours relié par le conduit, il a involontairement arraché la poche, laquelle contenait près de 1 000 m3 de résidus de la méthanisation. Un million de litres de digestat se sont alors répandus sur des terrains cultivés, créant une grande nappe noire et visqueuse, ce qui avait provoqué une forte odeur pestilentielle.
Pas de signe de pollution pour le moment, selon Methabaz
La structure Méthabaz assure qu'aucune trace de pollution n'a été détectée : "On a éliminé très rapidement ce risque de pollution des sols et des eaux souterraines." Dès le jour de l'accident, Méthabaz a entamé le décapage et le curage des terres agricoles touchées par le déversement du digestat. "On est en train de mettre en place un plan de surveillance des eaux et des sols", détaille Mathieu Robert.
Le groupement agricole est suivi par la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) et l'Agence régionale de santé (ARS). Le plan de surveillance vise à mettre en place un contrôle des piézomètres installé autour du site. Il s'agit de déceler un éventuel impact de l'accident sur la qualité des eaux, ce qui pour le moment n'a pas été détecté. Les contrôles dureront plusieurs semaines.