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"Un camion toutes les douze minutes sur la route" : le Causse comtal fait face au projet de méthanisation à Bozouls


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Mobilisation le 13 avril à Bozouls.

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Près d’une centaine de personnes ont bravé la pluie diluvienne ce dimanche 13 avril à Bozouls pour s’opposer au projet d’unité de méthanisation.

Au son de casseroles et de cloches pour l'ambiance bon enfant, des banderoles pour la détermination, le rassemblement organisé ce dimanche 13 avril par l'association Bozouls Comtal Citoyens avec le soutien du comité Causse Comtal a réuni près d'une centaine de personnes devant la mairie de Bozouls.
"Rassemblement pluvieux, rassemblement heureux !", a lancé une opposante sous une pluie diluvienne. Derrière la légèreté, place à l'explication de texte et l'énumération des faits pour l'association. Le retour de l'enquête publique jusqu'au 23 avril interroge, inquiète même. Et pour certains habitants croisés hier dans les rues de Bozouls, la question porte encore sur : qu'est-ce que la méthanisation ?

Les chevilles ouvrières de l'association ont ainsi échangé sur le sujet et rappelé le projet "qui dénature le Causse Comtal et met en danger la biodiversité avec des cuves de 9 à 15 m, 60 000 tonnes de déchets par an à transporter et évacuer soit
6 000 camions bennes et tracteurs pour un trafic conduisant un camion toutes les douze minutes sur la route." Et Norbert Rillière, plus proche riverain du projet, d'ajouter : "La zone d'épandage s'étend sur 28 communes, de Camjac à Pradesd'Aubrac. Il faut mobiliser les communes limitrophes." Cela passe par l'action, à savoir émettre des observations pendant l'enquête publique (lire en encadré).

L'échec des grosses unités

Avant de défiler de la place de la Mairie au parc Layrac, l'un des porte-parole de l'association a brossé un état des lieux concernant les grosses unités de méthanisation en Aveyron : "Promether à Montbazens est en redressement, Énergies Sud-Aveyron est en liquidation, Methan'Aubrac à Sainte-Geneviève est à l'arrêt. Les grosses méthanisations ne fonctionnent pas. La méthanisation marche au cul d'une étable. Des millions d'euros d'argent public ont été dépensés pour rien."
Des nuisances sonores à la défiguration des paysages, un autre riverain explique aussi son rejet : "Je veux bien le tourisme mais je ne veux pas la merde." Des relents qui pourraient s'avérer néfastes à un an des élections municipales. "Cette enquête publique vaut pour référendum", glisse en ce sens un habitant.

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