Méthanisation : « Nous voulons sensibiliser aux dérives »
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En même temps que l’inauguration d’un site de méthanisation à Montbizot (Sarthe), la Confédération paysanne de la Sarthe sensibilisait des dérives.
Dans un esprit convivial, des membres de la Confédération paysanne ont planté le barnum place de la mairie à Montbizot ce jour-là. Entre jus de pomme et petits gâteaux, les porte-paroles informaient le public de certaines dérives de la méthanisation donc.
Il y a plusieurs façons de faire, nous sommes plutôt dirigés vers la méthanisation qui s’adapte aux paysans et non le contraire », précisait Vincent Osbert, co-porte paroles et maraîcher à Rouillon. L’objectif de cette information n’étant pas de manifester contre le site de méthanisation, mais plutôt de sensibiliser habitants et élus.
Trop de végétaux alimentent les méthaniseurs
Selon la Confédération, trop de végétaux alimentent les méthaniseurs, au détriment de la souveraineté alimentaire et à la solidarité entre paysans.
Le plafond de 15 % est trop élevé pour permettre d’éviter des accaparements de terres massifs. À ce jour, combien de tonnes de maïs, de blé, toutes les pailles sont utilisées pour alimenter les méthaniseurs ? Alors que nous, la paille, on l’utilise en litière. Pour nous ce n’est pas un déchet », ajoute Claire Braud, elle aussi maraîchère à Écommoy.
Les co-portes paroles alertent sur la façon dont GRDF dirige les futurs porteurs de projets.
Combien de tonnes de blé, de maïs, de paille dispose le futur porteur de projet. Si le tonnage est insuffisant, GRDF n’incite pas à finaliser le projet. Le même GRDF favorise que l’interculture, donc la Cive, soit à vocation énergétique. Alors que pour la Confédération, cette Cive (Culture intermédiaire à valorisation énergétique) doit être restituée au sol et non être traité comme un déchet. Les deux co-portes paroles constatent qu’à ce jour 20 % des méthaniseurs sont au bord du dépôt de bilan.
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