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Méthanisation : le village d'Avernes veut des garanties 


La commune d'Avernes (Val-d'Oise) a voté une motion visant à demander des études et un suivi des projets de méthaniseurs agricoles implantés dans le Vexin.

 La Gazette du Val d'Oise le 16 avril 2022


Décidément, le sujet de la méthanisation agricole ne cesse de faire parler d’elle dans le Vexin. Après Le Perchay, Gouzangrez et Marines, c’est au tour du village d’Avernes, dans le Val-d’Oise.
Mardi 22 mars 2022, la municipalité a en effet voté, à l’unanimité, une motion au sujet des projets de méthaniseurs au Perchay et sur l’ensemble du territoire du Parc naturel régional (Pnr) du Vexin français. 

Les éléments présentés par les porteurs de projet ne sont pas de nature à rassurer les membres du conseil municipal.
Municipalité d'Avernes

Pour rappel, deux dossiers concernant le développement des méthaniseurs agricoles ont été déposés : l’un pour Le Perchay et l’autre pour Tessancourt-sur-Aubette (Yvelines). 

Études et demande de suivi

La municipalité demande auprès des préfectures du Val-d’Oise et des Yvelines plusieurs mesures : le passage préalable des projets devant les Commissions départementales de la nature, des paysages et des sites (Cndps) « en raison de l’impact indéniable de ces installations sur ce territoire protégé » ; l’instauration d’une consultation du public au travers d’une enquête publique de quatre semaines « qui permettra aux habitants et aux collectivités de prendre connaissance de l’intégralité du dossier (…) transmettre leurs observations en préfecture (…) et une expression des habitants impactés par l’exploitation des sites industriels mais également de tous les habitants des communes concernées par les transports des produits entrants,  »les intrants », et par l’épandage des digestats ».

La municipalité réclame le lancement de plusieurs études, à savoir une concernant l’impact sur l’environnement « permettant d’analyser les effets de ces unités industrielles de méthanisation » ; une autre sur les dangers « avec un descriptif complet des produits utilisés dans les unités de production et les épandages » ; une étude technique « permettant de mettre en place des dispositifs, des aménagements préservant la sécurité des habitants » et enfin une étude d’impact des risques de sécurité routière et des évaluations des dégradations « sur les infrastructures concernées (D51, D66, D43, D81 et route de Rouen) au regard du passage intensif des engins des transports de déchets vers et depuis l’installation de méthanisation dans les villages limitrophes ».

Si les permis de construire venaient à être validés, la municipalité souhaite « des contrôles périodiques assurés par des organismes indépendants, pour compléter les auto-contrôles », « le suivi des unités de production » ou encore « les analyses périodiques de la qualité des digestats. » Et la liste est non exhaustive…

Par Maxime Laffiac  le 16 avril 2022

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