Biogaz : l’injection victime d’un coup de frein au premier semestre 2024
Le rythme de développement de l’injection de biogaz dans les réseaux a poursuivi son ralentissement début 2024, selon une étude que vient de publier le Secrétariat général à la planification écologique.
Selon les données du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), après cinq années d’accélération, le coup de frein sur l'injection de biogaz dans les réseaux amorcé en 2023 poursuit sa trajectoire. Au premier semestre 2024, les nouvelles capacités d’injection de biogaz raccordées au réseau ont seulement été de 0,5 TWh/an théorique contre 2,4 pour l’ensemble de l’année 2023.
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène : la baisse des tarifs d’achat initiée en 2020, l’augmentation du coût des matériaux, la hausse du prix de l’électricité et l’instauration de nouvelles normes, notamment pour la couverture des fosses.
Un objectif pour 2030 jugé « très ambitieux »
Comme le rappellent nos confrères d’Agra Presse, à l’automne dernier, le gouvernement avait affirmé que, dans le cadre de la Planification écologique, 800 millions d’euros allaient être consacrés à l’injection de biométhane dans les réseaux afin d’arriver à un « doublement du rythme d’installation des unités », via notamment une hausse des tarifs de rachat pour les petites unités.
Aujourd’hui, le SGPE affirme que, même si l’objectif de biométhane injecté est largement dépassé avec 9,1 TWh/an (pour un objectif de 8 TWh/an), celui de 44 TWh/an fixé pour 2030 est « très ambitieux ». Selon ses calculs, l’objectif aboutirait à augmenter annuellement les capacités d’injection de 5TWh/an (soit 6 TWh/an théorique), c’est-à-dire plus du double du rythme le plus élevé de nouvelles capacités atteint jusqu’ici : 2,6 TWh/an théorique par an en 2022.