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« Ce n’est pas supportable »: face à l’odeur de la méthanisation à Messei, Methan’Agri promet d’agir


| Ouest France | News
L’usine de méthanisation Méthan’Agri de Messei, dans l’Orne, a été mise en service en juillet 2019

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Depuis mi-janvier 2025, plusieurs habitants de Messei (Orne) et des alentours se plaignent des odeurs relâchées par l’usine de méthanisation Methan’Agri située dans la zone d’activité de la Haute-Varenne. Le site reconnaît les nuisances et cherche des solutions.

« Il y a une forte odeur. On ne peut plus manger dehors et ouvrir les fenêtres. » Brigitte et Philippe Denis habitent à une centaine de mètres du site de méthanisation Méthan’Agri situé dans la zone d’activités de la Haute-Varenne à Messei, dans l’Orne. Depuis plusieurs semaines, ce couple est dérangé par les émanations rejetées par l’usine qui produit du gaz à partir de matières organiques. L’usine Méthan’Agri a été mise en service en juillet 2019, dix ans après le début du projet. Elle regroupe vingt-trois exploitations agricoles et sa production représente la consommation énergétique de 4 000 foyers.

« Il y en a toujours eu des odeurs, mais ces derniers temps ça s’est accentué. » Face à cette situation Philippe Denis est « très mal à l’aise ». « Je suis agriculteur et certains de mes proches utilisent cette usine. » Un peu plus loin, Chantal Mesnil dresse un constat similaire. « Même quand je ferme les fenêtres de ma maison, l’odeur entre par les ventilations. C’est jour et nuit, explique cette habitante de Messei depuis 1998. Ce n’est pas supportable. » Face à la montée des odeurs, un groupe WhatsApp (application de messagerie, NDLR) regroupant plusieurs habitants des alentours a été créé pour mesurer l’ampleur du phénomène. « La municipalité a reçu des appels de résidents d’Échalou, de Landigou et de La-Selle-la-Forge. Les gens ont peur que leur maison soit dévaluée. Il faut trouver une solution » , détaille Michel Dumaine, maire de Messei. Ce dernier a contacté la sous-préfecture d’Argentan pour demander un contrôle des installations.

« Nous sommes conscients du problème »

François Blocher, directeur du site de Méthan’Agri, est « conscient du problème. Depuis mi-janvier, nous avons connu plusieurs facteurs défavorables et nous travaillons pour que ça ne se reproduise pas. » Pour expliquer ce regain d’odeurs plusieurs hypothèses sont envisagées.

 
« Il y a une forte odeur. On ne peut plus manger dehors et ouvrir les fenêtres. » Brigitte et Philippe Denis habitent à une centaine de mètres du site de méthanisation Méthan’Agri situé dans la zone d’activités de la Haute-Varenne à Messei, dans l’Orne. Depuis plusieurs semaines, ce couple est dérangé par les émanations rejetées par l’usine qui produit du gaz à partir de matières organiques. L’usine Méthan’Agri a été mise en service en juillet 2019, dix ans après le début du projet. Elle regroupe vingt-trois exploitations agricoles et sa production représente la consommation énergétique de 4 000 foyers.
 
« Il y en a toujours eu des odeurs, mais ces derniers temps ça s’est accentué. » Face à cette situation Philippe Denis est « très mal à l’aise ». « Je suis agriculteur et certains de mes proches utilisent cette usine. » Un peu plus loin, Chantal Mesnil dresse un constat similaire. « Même quand je ferme les fenêtres de ma maison, l’odeur entre par les ventilations. C’est jour et nuit, explique cette habitante de Messei depuis 1998. Ce n’est pas supportable. » Face à la montée des odeurs, un groupe WhatsApp (application de messagerie, NDLR) regroupant plusieurs habitants des alentours a été créé pour mesurer l’ampleur du phénomène. « La municipalité a reçu des appels de résidents d’Échalou, de Landigou et de La-Selle-la-Forge. Les gens ont peur que leur maison soit dévaluée. Il faut trouver une solution » , détaille Michel Dumaine, maire de Messei. Ce dernier a contacté la sous-préfecture d’Argentan pour demander un contrôle des installations.

« Nous sommes conscients du problème »

François Blocher, directeur du site de Méthan’Agri, est « conscient du problème. Depuis mi-janvier, nous avons connu plusieurs facteurs défavorables et nous travaillons pour que ça ne se reproduise pas. » Pour expliquer ce regain d’odeurs plusieurs hypothèses sont envisagées.
 
« Dans l’un des digesteurs (cuve dans laquelle les matières organiques fermentent afin de capter le biogaz, NDLR) une croûte s’est formée à cause d’un défaut d’un mélangeur. Ce n’est pas normal, présente Jean-François Le Meur, agriculteur et président du conseil d’administration. Depuis qu’on s’est aperçu de ce problème, on casse la croûte et cela libère des quantités de soufre pouvant expliquer l’odeur. La méthanisation est un processus biologique, donc pour résorber le problème cela peut prendre du temps. »

Une rencontre a eu lieu la semaine dernière

L’usure du biofiltre, permettant de limiter les odeurs, est une autre piste envisagée. Deux filtres à charbon actif ont aussi été installés après 2019. « Nous essayons de contacter les constructeurs des filtres, mais c’est très compliqué de les faire se déplacer » , regrette François Blocher.
La semaine dernière, une rencontre a eu lieu entre dix personnes gênées par les odeurs et la direction. Méthan’Agri s’est engagé à mettre en place un nouveau filtre chimique, à commander des copeaux de bois pour le biofiltre et à diminuer sa production le temps de trouver une solution. Parmi les habitants rencontrés plusieurs menacent de bloquer l’accès à l’usine si la situation n’évolue pas.
 
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