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La préfecture du Val-d'Oise a refusé d'accorder le permis de construire pour l'implantation d'une unité de méthanisation agricole dans la commune du Mesnil-Aubry. Les porteurs du projet envisagent d'engager un recours.

L'installation d'une unité de méthanisation agricole dans la commune du Mesnil-Aubry (Val-d'Oise) est compromise. La préfecture vient de refuser la demande de permis de construire d'un équipement sur 3 hectares déposé par quatre agriculteurs réunis au sein de la société Biogaz du Pays de France.

Dans sa décision rendue il y a quelques jours, le préfet invoque deux éléments pour motiver sa décision. D'abord, l'installation de l'unité se heurte au refus de la municipalité de participer au financement du raccordement de ligne EDF, sur près de 1.800 mètres, pour un montant de 100.000 euros. Ensuite, la préfecture pointe également la question du chemin d'accès au site. Celui-ci ne supporterait pas, selon les services de l'Etat, une hausse du trafic trop intense et ne garantirait pas les conditions de sécurité de croisement avec les autres véhicules.

Recours en réflexion

Surpris, les associés de Biogaz du Pays de France ont deux mois pour contester la décision de la préfecture et fournir de nouveaux éléments. « On va réfléchir à ce qu'on va faire, il faut regarder si cela vaut le coup de faire un recours, il n'y a pas de certitude », indique Florian Dezobry, l'un des quatre associés, à la tête d'une exploitation de blé, de betterave, de Colza et de légumes dans le village mitoyen de Villiers-le-Sec.

Cela fait maintenant trois ans que l'exploitant essaie de monter ce projet censé fournir du gaz bon marché dans un contexte d'explosion des prix. Il y voit également un moyen de diversifier les revenus des agriculteurs. « Je suis surpris, mais je n'ai pas envie d'arrêter. Je suis convaincu du bien-fondé de ce projet. On va étudier les choses avec sérieux », ajoute-t-il.

Soulagement des opposants

Du coté des opposants aussi, cette décision a été accueillie avec surprise et surtout, avec soulagement. « Je ne m'y attendais pas », avoue Martine Bidel, la maire (DVD) de la petite commune de 900 habitants, qui ferraille depuis des années contre le projet. Quelques semaines plus tôt, un projet similaire dans le Vexin français au Perchay avait, lui, reçu un feu vert.

« C'est encourageant, mais ce n'est pas gagné. Je serai pleinement satisfaite quand tous les recours seront purgés », tempère la maire du Mesnil-Aubry. « Avec la Francilienne, les dépôts sauvages et les avions , nous avons suffisamment de nuisances comme ça », pointe l'édile, inquiète de la dégradation du cadre de vie d'habitants. En parallèle, Veolia a annoncé vouloir étendre son centre de recyclage et de valorisation des déchets de 47 hectares supplémentaires (325 hectares actuellement). « On ne peut pas être entourés de déchets de toute part », souligne-t-elle.

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